Boursiers, hôtes et familiers du collège de Dormans-Beauvais.

Le collège de Dormans-Beauvais a été fondé le 8 mai 1370 par le cardinal Jean de Dormans, chancelier de France et principal conseiller de Charles V. Cet établissement a la particularité d’être le premier collège parisien gouverné par le Parlement de Paris, en vertu d’un accord passé dès 1389.

La prosopographie de cette institution se fonde sur l’étude sociologique des 357 boursiers répertoriés jusqu’en 1458. Mais l’ensemble de la base de données comprend en outre les parents du fondateur, ceux des boursiers, les patrons et les hôtes du collège, ainsi que les personnes qui ont été en contact professionnel avec l’institution, jusqu’au début du XVIe siècle, soit un total de 1638 fiches.

Les notices biographiques des 357 boursiers et six patrons du collège de Dormans-Beauvais jusqu’en 1458 sont publiées dans :

KOUAMÉ (Thierry), Le collège de Dormans-Beauvais à la fin du Moyen Âge. Stratégies politiques et parcours individuels à l’Université de Paris (1370-1458), Leiden - Boston, Brill, 2005 (Education and Society in the Middle Ages and Renaissance, 22), p. 442-606.

Les informations biographiques sur les parents des boursiers, ainsi que sur les hôtes et familiers du collège de Dormans-Beauvais sont extraites de la base de données inédite de l’auteur.

Cette étude se fonde tout d’abord sur le dépouillement des comptes du collège de Dormans-Beauvais, qui couvrent l’ensemble de la période et se prolongent jusqu’au XVIIIe siècle. La série principale (Arch. nat., H3*2785) débute en 1375 et ne connaît, au XVe siècle, que quatre réelles lacunes, qui sont en partie comblées par des séries secondaires (ibid., M 94A-96 et S*6365²).

Les fiches biographiques ont par ailleurs été complétées par des informations extraites de sources internes au collège, jusqu’au début du XVIe siècle : il s’agit des comptes d’exécution de la fondation (Arch. nat., H3 2897 et MM 355), des titres de propriété (ibid., M 88-90, 98, 100-101 et S 6356A-*6366), des deux cartulaires du collège (ibid., MM 356 et Bibl. nat., Nouv. acq. lat. 1123), ainsi que d’un recueil factice d’actes extraits de ses archives (ibid., Nouv. acq. fr. 21285).

Enfin, on a dépouillé de manière systématique les sources universitaires imprimées (voir Bibliographie I), des éditions de sources et des études sur le Parlement de Paris (voir Bibliographie II), ainsi que les registres de suppliques de Clément VII et Benoît XIII, conservés aux Archives du Vatican (Reg. Suppl. 47-104). La base de données sur les lettres de Grégoire XI a été interrogée grâce à l’obligeance de Mme Janine Mathieu (IRHT d’Avignon), tandis que les archives des papes du XVe siècle ont été abordées par l’intermédiaire du Fichier Lesellier de la Bibliothèque de Saint-Louis-des-Français à Rome (voir Bibliographie III).